29e équipage de haut bord 1810-1814

Contexte militaire

Il est de notoriété publique, que la maîtrise des océans fut un combat perdu par l'Empereur. Ce n'est, il faut bien l'admettre, pas tout à fait faux mais il faut reconnaître des mérites indéniables en matière d'organisation militaire maritime à Napoléon qui fit renaître la Marine française étouffée sous les cendres de la fin de l'ancien régime et de la Révolution.

Il est premièrement important de s'arrêter quelques minutes sur l'état de la Marine à l'aube de la première République. Plus que toute autre arme, la Marine sous l'ancien régime, était, en matière d'officiers et de commandement, l'apanage d'hommes bien nés issus de la haute noblesse d'épée.

La Marine française sous Louis XVI faisait partie des plus puissantes du globe mais la crise financière des années 1780 a impacté fortement la capacité opérationnelle navale française.

La proscription de nombreux nobles et leurs émigrations à l'étranger dès le début de la Révolution, a privé la « royale » française d'un encadrement indispensable et de haute valeur. Un recrutement issu de la marine marchande offrit à la navale dès la parution du décret d'avril 1791, de très bons officiers navigateurs, mais de piètres combattants, stratèges et tacticiens militaires.

Par ailleurs les équipages de la marine à l'aube de 1789 étaient composés pour la plupart de Bretons, Vendéens ou Provençaux... Bref des populations plutôt ancrées dans la contre révolution que proches de la nouvelle République qui naîtra en septembre 1792.

L'avènement de la République, du Directoire, du Consulat et bien sûr de l'Empire permettront progressivement à la Marine de se moderniser et de s'organiser.

En juin 1792, le corps royal des canonniers matelots est dissout et remplacé par quatre régiment d'infanterie et deux d'artillerie de marine. Ces régiments seront à leur tour dissous en janvier 1794. Les réformes et refontes se succèdent jusqu'à l'Empire ou Napoléon crée des bataillons de la Marine Impériale qui armeront les vaisseaux de ligne (haut bord) et frégates. Les ports arsenaux, voies maritimes intérieures seront l'apanage des équipages de flottilles.

Uniforme

Avant le règlement de mai 1804, malgré des tentatives d'uniformisation des tenues, chaque marin faisait il faut bien le dire... un peu comme il voulait. L'avènement de l'Empire permettra de tendre vers cette uniformité des tenues de marins.

Leur appellation officielle étant actée le 11 septembre 1810, les équipages de haut bord servaient sur les vaisseaux de ligne et portaient l'uniforme bleu foncé ainsi constitué (cf photo), un chapeau rond verni en cuir bouilli. Ils étaient dotés d'un mousquet avec baïonnette. Collets, parements, pattes d'épaulettes et pompons sont de couleurs différentes selon la compagnie :

. Etat-Major : Pompon ou macaron Blanc.

. 1ère Compagnie : Pompon Rouge.

. 2ème Compagnie : pompon Bleu.

. 3ème Compagnie : Pompon Vert.

. 4ème Compagnie : pompon Jaune.

On comptera en théorie plus de 110 équipages de haut bord après la dissolution des flotilles.

Bouton

On trouve sur le paletot, deux rangées de 9 boutons de grand diamètre. Les manches comportent 2 à 3 boutons. Le bouton en cuivre porte la mention « équipage de haut bord » autour de deux canons en sautoir croisés sur une ancre de marine, ainsi que le numéro d'équipage.

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